La puissance du boycott

Publié le par Samir Mashouka

Petite réflexion  issue d'une action (ou inaction) personnelle.

Je ne le cache pas: j'ai mangé à McDonald's dans un passé pas très lointain. J'avais pour excuse mon jeune âge (j'ai aujourd'hui 20 ans), et le fait d'appartenir à une génération outrancièrement consumériste. La plupart des adolescents parlent de changer le monde, ou critiquent le système capitaliste tout en continuant à faire les soldes en février. Même si le McDo est le symbole et un élément  d'un système qui affame des millions de gens et détruit les surfaces agricoles, il est un peu exagéré et prématuré de me considérer un criminel pour y avoir mangé, car sinon il faudrait envoyer au tribunal quelques centaines de millions de personnes.

Je n'étais pas coutumier de ce genre de lieus et je peux grossièrement évaluer ma fréquentation ancienne à au grand maximum trois ou quatre fois fois par an, sot  environ une dépense annuelle maximale de 50 euros.

J'ai maintenant décidé de boycotter complètement McDo et toutes ses filiales (Coca, etc...), ainsi que tous ses clones (Quick, Pepsi...). J'insite sur ce dernier point , car certains se croient très écolo  et alternatifs en boycottant McDo pour aller chez Quick et Pepsi ,  alors que ces derniers ne sont pas moins réprochables.

Si 500 000 français avaient pris la même décison de boycotter Mc Donalds une bonne fois pour toute , le chiffre d'affaire de McDonald's France chuterait de 50*500 000 = 25 millions d'euros par an. (Pour faire une comparaison insolite, 500 000 personnes c'est l'électorat de José Bové en 2007)

Si 5 millions de personnes (la moitié de l'île de France) faisaient de même cela ferait 250 millions d'euros en moins par an. Le chiffre d'affaires de McDonald's France est de 2,2 milliards, ce qui représenterait une part non négligeable du gateau.

Là il s'agit de personnes qui y mangent 4 fois par an .C'est à dire que ce ne sont pas des clients réguliers mais des gens qui se disent qu'ils peuvent bien y aller une fois de temps en temps. C'est peu par rapport à la moyenne nationale.  Car McDo France accueille 1,2 millions de clients par jour. Si les clients réguliers de ces goulags décidaient de s'arrêter, la boîte coule et tout ce qui alimente directement ou indirectement les restaurant McDO avec (élevages intensifs en batterie, fermes de maïs OGM, industries de suremballages, usines d'engrais, etc...)

Faisons un autre calcul : 1 bifteck de 100 grammes provenant d'un boeuf en batterie c'est environ 5000 litres d'eau (nécessaire pour produire les céréales qui servent à nourrir notre bovin, 100 grammes de patates, ce n'est que 50 litres d'eau virtuelle), donc si Mcdo France ferme, on économise de l'ordre de 10 milliards de litres d'eau par jour (car de nombreux clients ne se contentent pas d'un hamburger mais souvent 2). Notons tout de même que si l'on mange pas à McDo, on mange ailleurs donc cette économie serait compensée par une autre consommation indirecte d'eau causée par un repas.

Il ne s'agit que de McDo, rajoutons à celà Quick, KFC, Flunch, etc....

Moralité,  même pour les petits consommatuers, le boycott de McDo et les autres aurait un réel impact, à condition de le repecter scrupuleusement et ne pas se dire "j'y vais rarement alors pour une fois c'est pas grave", il faut ne plus y aller du tout, même si vous devez pour cela par exemple refuser une sortie avec des amis.

C'est un petit acte en effet, et il ne faut pas s'arrêter là. De croire que l'on va sauver le monde en ne faisant que ça, c'est illusoire, mais c'est une première étape vers un comportement citoyen plus poussé. Il faut le faire soi-même, convaincre ses amis, et aller plus loin : boycott des soldes, boycott des parcs d'attraction, boycott des produits hors saison, puis pour finir boycott  intégral, généralisé et scrupuleux de toutes les cochonneries qui abondent dans cette société de consommation. C'est à dire qu'en arrivant à ce dernier stade, on révolutionnerait totalement le monde, et les rêves des altermondialistes pourraient alors devenir réalité.

Moralité : c'est déjà bien de regarder We feed the world, de s'indigner contre Monsanto, de se dire que le lobby de l'agroalimentaire est trop puissant, d'être sympathisant des militants anti-OGM, mais il est nécessaire aussi d'agir, notamment par le boycott des éléments d'un système auquel on n'adhère pas.

Rappel historique :
Pour abolir la ségrégation raciale aux états-unis, Martin Luther-king en a appelé au boycott des bus, des commerces ségrégationnistes, et nul ne peut contester que ça a eu un réel impact pour la cause des noirs aux états-unis. Suivons-donc cette voie...

Publié dans Ecologie individuelle

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La recherche scientifique et ses progres ont permis a l'Humanité d'accroitre<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Informez vous sur les produit que vous acheter !<br /> -liste des produits et marques qui contiennent et qui ne contiennent pas d'OGM<br /> <br /> -liste des produits toxiques d'hygiennes, d'entretients, et electro-menager<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> incroyablement son confort et son esperance de vie, et bien que ces<br /> avancées ne profitent en réalité qu'a une partie de la planete -la plus<br /> riche, bien entendu- elles constituent pour la plupart d'entre elles de<br /> véritables espoirs pour l'avenir et d'ores et deja permettent le recul<br /> de nombreuses menaces sanitaires. Au delà des considérations ethiques<br /> de ces avancées, nous pouvons considérer que la science et son<br /> developpement en tant qu'elargissement du domaine de la connaissance<br /> est profitable a nos civilisations, car représente par là un<br /> enrichissement  enclopedique et technique.  Pourtant, depuis la<br /> decouverte de l'energie atomique et nucleaire, et plus globalement<br /> depuis le développement techniques des armements et machines à tuer, <br /> il appartait clairement que le strict point de vue scientifique,<br /> percevant positif en tant que tel l'accumulation des connaissances et<br /> l'évolution des techniques, n'est plus humainement soutenable. La<br /> considération de l'enjeux ethique de nos recherches ne peut plus être<br /> evincé au nom du savoir: le pouvoir qu'octroie certaines technologies a<br /> nos société et leurs gouvernants, mais aussi a leurs entrepreneurs et<br /> PDG, est tel qu'il rend envisageable l'extinction de l'humanité. Cette<br /> prise de conscience du danger que l'on fait courrir a l'environnement,<br /> et par conséquent a notre espece, nous oblige a une reflexions<br /> serieuses quant à l'orientation des recherches mais surtout qu'en a<br /> leurs débouchés dans l'industrie, et donc leurs commercialisations et<br /> leurs consommations.  Il s'agit de savoir si nous acceptons en tant que<br /> consommateur de s'exposer a des risques pour notre santé lorsque nous<br /> utilisons les productions de notre industrie. Le problème qui se pose<br /> ici concerne plusieurs produits de grande distribution, a commencer<br /> par  notre alimentation de plus en plus nocive, mais aussi toutes<br /> sortes de produits d'entretients et d'hygienes.Ainsi,<br /> les Organismes Génétiquements Modifiés (OGM) participent aujourd'hui a<br /> notre alimentation alors même que la grande majorité des consommateurs<br /> semble en réprouver la production commerciale du fait de<br /> l'imprevisibilité des risques liés a leur consommation régulière. En<br /> effet, les OGM ne sont pas a-priori sans dangers; le fait de jouer avec<br /> le vivant jusqu'a modifier son code génétique pour le rendre resistant<br /> aux herbicides ou aux antibiotiques peuvent avoir des conséquences<br /> désastreuses pour notre propre santé, tout comme l 'introduction de<br /> gènes animal dans une espèce végétale a des conséquence que l'on ne<br /> peut prevoir. Par ailleur, le problème de la dissémination et de la<br /> contagion génétique des OGM vers d'autres plantes "naturelles" est une<br /> réelle menace pour la biodiversité, et donc pour tout l'ecosysteme et<br /> l'environnement. Pourtant, en 2003 il existait à la surface du globe<br /> environs 67 milions d'hectare cultivé d'OGM, soit 2 fois la surface<br /> aggricole de France. Cette production, en grande majorité d'origine<br /> Etats-Uniennes, est soutenu par des multinationnales énormes, riches,<br /> et donc influentes au delà des frontieres Américaine. Or, en<br /> tant que consommateurs, nous pouvons choisir les produits que nous<br /> achetons, mangeons et proposons a nos enfants.  L'information sur les<br /> produits et marques utilisant des ogm est aujourd'hui accessible et<br /> diffusable (voir les liens en bas de page), il en est de même pour les<br /> produits hygienniques ou d'entretients qui contiennent des particules<br /> nocives pour la santé (stérilité, cancer...).  Il est donc<br /> urgent et necessaire de s'informer et de consommer en fonction des<br /> critères que l'on juge les plus importants. Le système économique<br /> actuel est basé sur un mécanisme simple: celui de l'offre et de la<br /> demande.  En conséquent, le consommateur peut influencer les modes de<br /> production de l'industrie alimentaire comme ceux de toute autres<br /> industries: il nous faut comprendre que la "demande" de produits sains,<br /> c'est à dire le choix de certaines marques et le boycott d'autres<br /> d'entres-elles est un réel moyen pour peser sur l'évolution de nos<br /> sociétés. Il ne s'agit pas de défiler sur les pavé et d'exacerber notre<br /> colère, ni de revendiquer peniblement ce qu'il semble impossible<br /> d'obtenir; il s'agit de prendre conscience de notre pouvoir de choisir,<br /> de nos possibilités de nous informer pour consommer et manger comme on<br /> l'entends.Cependant, il est evident que toute la population n'a<br /> pas ce pouvoir de choisir, car son pouvoir d'achat est lui même trop<br /> limité. Le prix est parfois le seul critère incontournable, et beaucoup<br /> de foyers n'ont finalement pas les moyens de selectionner leurs achats<br /> sur des critères sanitaires, ne disposant que des produits les moins<br /> chers qui leurs soit proposés. Il apparait donc que cette liberté de ne<br /> pas utiliser des produits nocifs (comme de nombreux déodorants,<br /> dentifrices, shampoings,  jouets...) n'est pas partager par tous. Ce<br /> pouvoir, en tant qu'il est restreint à une part de la population, c'est<br /> a dire les classes dites moyennes et aisées, confère une responsabilité<br /> importante a celle-ci, qui dépasse leurs propres interets personnels<br /> consistant à preserver leur santés et celles de leurs familles: cette<br /> proportion de la population à pouvoir choisir et selectionner ses<br /> achats non pas seulement en fonction du prix mais aussi par rapport à<br /> la politique de production des entreprises (inclusions d'OGM, de<br /> substances chimiques potentiellement nocives...) qui proposent leurs<br /> marques est la seule à même de faire jouer le mécanisme d'offre par la<br /> demande. D'une certaine façon, cette parties des consommateurs est la<br /> seule à posséder le "droit de vote libre", en ce sens qu'elle seule<br /> peut priviligier les produits qui garantissent leurs procédés<br /> d'élaborations et ainsi favorisé ce type de demarche de la part des<br /> entreprise. Elle porte la responsabilité a travers ses achats de<br /> l'évolution de l'industrie agro-alimentaire pour les OGM, mais plus<br /> largement de toute l'économie et de ces modes de production; elle a par<br /> conséquent le devoir de se tenir informer. Le travail des enfants et<br /> l'exploitation des travailleurs dans de nombreux pays, l'usage de<br /> composants non recyclables ou polluants, et toute autres aberrations<br /> soit humainement inaccéptables, soit directement dangeureuse pour<br /> l'environnement ou le consommateur, sont des aberrations contre<br /> lequelles beaucoup d'entre nous peuvent agir.  Sans même participer a<br /> quelconques associations ou manifestation, sans même signer quelconque<br /> petition, il s'agit de s'engager un minimum: s'informer, boycotter !
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